
Vue générale |
Ce castel fut certainement construit
vers 1120, par les puissants seigneurs de Geroldseck dont
plusieurs membres de la famille portaient le titre d'avoué
de l'abbaye de Marmoutier toute proche. Au début du XIIIe
siècle, Burkhard II de Geroldseck, toujours avoué
de l'abbaye de Marmoutier, partage le fief entre Othon III
et Evrard de Geroldseck, des membres de sa famille. En 1263,
son fils Henri de Geroldseck sera nommé évêque
de Strasbourg. Un peu plus tard, vers 1269, Burkhard IV et
Simon de Geroldseck attribuent le castel à titre d'arrière-fief
à Anselm et Othon d'Ichtratzheim ainsi qu'à
Guillaume et Albert de Schynach en échange de divers
services rendus. Vers la fin du XIIIe siècle, les seigneurs
de Geroldseck subissent quelques revers. Se trouvant résolument
dans le camp de l'évêque de Strasbourg, ils accusent
le contre-coup des défaites de ce dernier face aux troupes
du duc de Lorraine. Bourcard IV devra même s'engager à
servir le duc pendant dix années. En 1349, on apprend que
quatre frères de Geroldseck cèdent le castel du
"Vieux Geroldseck" à Guillaume et Jean
Haffner de Wasselnheim. C'est la première fois qu'apparaît
ce nom, par opposition au "Nouveau Gerolseck"
(qui deviendra le Petit-Geroldseck).
L'évêque de Metz, Dietrich Bayer de Boppart,
s'arroge les droits sur un quart du castel à la mort de
Jean de Geroldseck en 1360, ce qui entraîne de vives
protestations des autres membres de la famille. Un arrangement
est finalement trouvé entre l'évêque et Volmar
de Geroldseck afin que le fief ne soit plus considéré
comme un héritage uniquement masculin. Cet arrangement
prend forme en 1390, à l'extinction de la famille, avec
le décès de Volmar. La moitiée du castel
revient à Walpurge de Lützelstein, veuve de
Frédéric de Geroldseck et mêre de Volmar
ainsi qu'aux trois soeurs de ce dernier, Cunégonde d'Ochsenstein
épouse de Rodolphe II d'Ochsenstein, Adélaïde
et Catherine, l'autre moitié intégrant les
fiefs épiscopaux.
|