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Vue générale |
La construction de ce castel fut certainement
engagée lors de la première moitié du XIIIe
siècle (entre 1230 et 1250) par les seigneurs de Dicka,
alors avoués de l'abbaye d'Andlau et ce, afin de prévoir
toute incursion de la route venant de Dabo. Au début du
XIVe siècle, le château sert de garnison aux chevaliers
chargés de la protection de la région. Il est confié
en fief en 1387 à Jean de Wangen après la
mort de Guillaume de Dicka, dernier de la lignée.
A partir de 1390, le Wangenbourg est engagé à plusieurs
copropriétaires afin de pouvoir couvrir les frais d'entretien
du château. En 1425, Hartung de Wangen place la forteresse
sous la protection de l'électeur palatin Louis III,
puis, en 1454, sous la protection de Louis V de Lichtenberg
pour une durée de 20 ans. En 1504, l'empereur Maximilien
confisque le château et le remet au comte Henri de Thierstein
qui le rétrocède en 1518 à l'évêque
de Strasbourg. Un rapport commandité par l'évêque
à deux de ses intendants est alarmant: le château
est dans un état lamentable et il faut le restaurer. Ce
sera chose faite en 1520, avec les Wangen réintégrés
à cette occasion pour participation aux frais. De 1535
à 1537, Georges de Wangen fait édifier un nouveau
logis style renaissance. La cohabitation entre les Wangen et les
ministériels épiscopaux se révèle
cependant bien difficile sous le même toit. En 1584, l'évêque
Jean de Manderscheid, entré en conflit avec la famille,
fait expulser les Wangen du castel. Il ne retrouverons leur bien
que vers la fin du XVIe siècle, losrque l'évêque
de Strasbourg aura renoncé à ses droits sur le Wangenbourg.
Maître chez lui, Erasme de Wangen permet à
des bandes de pillards de séjourner au château, ce
qui provoqua le courroux de la ville de Strasbourg. Il fallût
une sévère mise en garde de l'abesse d'Andlau pourqu'Erasme
prie ses hôtes de quitter le lieu. Lors de la guerre de
Trente-Ans, devant la menace des Suédois, les Wangen vont
se réfugier au château de Dabo. |
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