|
Plate-forme sommitale |
Château semi-troglodytique,
le Vieux-Windstein se dresse sur une barre rocheuse située
à 410 mètres d'altitude. Il fut probablement édifié
lors du premier Interrègne, vers la fin du XIIe ou au début
du XIIIe siècle, par l"abbé Pierre
de Neubourg. Le château est mentionné une
première fois en 1205 lors de l'hommage rendu par le ministériel
Henri de Windstein au roi Philippe de
Souabe, le second fils de Frédéric Barberousse.
Le Vieux-Windstein est intégré dans le système
de défense du palais impérial haguenauvien des Hohenstaufen.
En 1246, l'évêque de Strasbourg Henri de Stahleck
prend le parti de l'anti-roi Henri Raspe et fait alliance avec
d'anciens ministériels d'empire. Le Vieux-Windstein tombe
alors dans le giron de l'évêché. Le château
est fractionné lors d'un partage familial, certainement
durant la période trouble du Grand-Interrègne (1250-1273).
Une faille du rocher est élargie pour être transformée
en fossé et un second donjon pentagonal, dont les défenses
sont tournées vers l'ancien, est édifié sur
la partie sud du site. Cette disposition traduit l'animosité
qui devait régner entre les deux propriétaires des
lieux. En 1269, le Wildgrave (comte forestier) Emich
de Froensbourg ainsi que ses neveux Louis et Simon, promettent
l'ouverture de la place à l'évêque de Strasbourg
Henri IV de Geroldseck. Le Vieux-Windstein est
investi par les troupes de la Ville et de l'évêché.
Vers le début du XIVe siècle, le château se
transforme en repaire de brigands. En 1307, la Ville de Haguenau
est sermonnée par celle de Strasbourg afin d'obtenir la
libération des bourgeois retenus prisonniers au château
par Walther et Volmar de Geudertheim. L'évêque
Jean de Lichtenberg fait alliance avec la Ville
de Strasbourg en février 1309 contre Walther de Geudertheim
et le Vieux-Windstein est détruit par les troupes strasbourgeoises
en 1332. Suite à cette destruction, Guillaume de
Windstein fera édifier sur le versant sud voisin
un second château nommé Nouveau-Windstein.
|
|